Table ronde sur le thème de la 31ème journée internationale de la femme

Le 8 mars 2016 marquait la 31ème édition de la journée internationale de la femme sur le thème : Égalité des sexes et autonomisation des femmes : gagner le pari, surmonter les obstacles.

Dans le cadre des activités de cette journée, la MUFFA de Yaoundé a organisé pour ses mutualistes le jeudi 03 mars 2016 une table ronde sur le thème de la 31ème journée internationale de la femme (JIF), à savoir : «Egalité des sexes et autonomisation des femmes : gagner le pari, surmonter les obstacles ».

Y avait été invitées Mme ESSAMA Oscarine Marie, Magistrate Juge d’Instruction et Pasteur dans une église Evangélique, Mme MBENUN Régine Professeur des Lycées et Promotrice d’une plantation agro-pastorale. Il s’agissait de sensibiliser les femmes sur le thème, sur les plans juridique et économique.

Après le mot de bienvenue du Directeur de l’agence, la DG a brièvement remercier les mutualistes qui ont répondu présent et le Coordinateur de PlaNet Finance Cameroun (Mr SALIOU GAYE) qui comme à son habitude est venu soutenir les femmes. Elle a également recentré le thème dans le contexte qui est le nôtre afin d’éviter les dérives liées à une mauvaise interprétation. Enfin elle a insisté sur le fait que le 1er obstacle à l’égalité et l’autonomie est la femme elle-même, généralement sous-informée qui préfère toujours déléguer.

La parole est donnée à Mme ESSAMA  qui a dans un 1er temps fait un bref rappel de l’historique de la JIF et des conventions internationales spécifiques que le Gouvernement Camerounais a signées ainsi que les instruments juridiques dont il dispose. Après avoir défini les concepts d’autonomie et d’égalité, elle a précisé que la présente communication consiste à sensibiliser les femmes à exercer et à posséder effectivement les droits que le législateur leur a donnés car, une chose est d’avoir et l’autre de posséder. Donc la femme doit savoir qu’elle a la responsabilité d’exercer son droit car, si elle ne le fait pas personne ne le fera à sa place. Comment parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomie ?

  • Changer la pensée négative que la femme a d’elle-même : elle doit réaliser qu’elle a les mêmes droits à la vie, la parole, la pensée, la dignité, l’éducation, l’intégrité physique et à la propriété.
  • Briser les jougs c’est-à-dire renverser les murs des forteresses qui la maintiennent dans l’inégalité à savoir : les chaînes pesantes, les silences, la coutume, le « quand dira t-on ? », la belle- famille et la peur du regard.
  • Eduquer les enfants dans le sens de l’égalité des sexes.
  • Ne pas poser des actes opposés à l’égalité à savoir : la dépendance financière, morale, familiale et la contribution aux charges.
  • Lutter pour l’égalité des chances sur tous les plans.

Madame ESSAMA conclut que l’autonomie n’est pas l’insolence. Pour être autonome il faut être prêt à défendre ses droits (généralement les femmes sont promptes à pleurer qu’à ester en justice). La femme doit être sage, éveillée et soumise car DIEU est avec les femmes dans ce combat (cf références bibliques).

La deuxième intervention est celle de Mme MBENUN Régine qui a partagé avec les femmes son expérience d’acquisition de l’autonomie, inspirée également de ses collègues qui mènent avec brio une double activité. Elle a commencé par l’élevage des porcs dans son village et grâce aux multiples prêts obtenus à la MUFFA, elle a étendu à une palmeraie. Aujourd’hui son mari haut fonctionnaire, a dû la suivre dans cette aventure malgrés les rétissances du début. Son complexe comprend une huilerie, une charcuterie, et le recyclage des produits dérivés : production de son énergie (gaz naturel pour son usage personnel et les villageois). Elle conclut que :

  • l’autonomisation donne la confiance en soi ;
  • quand on a une activité, il ya des choses qu’on peut déléguer et d’autres à faire soi-même : il faut croire à ce que l’on veut malgré les difficultés qu’il faut apprendre à surmonter ;
  • il ya pas de métier qui rabaisse la femme : elles doivent seulement faire preuve d’honnêteté et développer l’aspect marketing.
  • Aller à la recherche de l’information.

L’atelier prend fin à 20 heures à la grande satisfaction des mutualistes. Quelques réactions :

  • Mme ABBAH, Présidente du Comité de Surveillance : « L’infidélité de la femme ce n’est pas de tromper son mari mais c’est de grandir dans ses activités.»
  • Mme NGO NBANGUE : « C’est une autre personne qui sort de cette salle. »
  • Mme SIMO Emilienne : « Les absents ont tort. »
  • Mme KONHOUET : «je ne regrette pas d’avoir suivi ma sœur mutualiste et je vais adhérer dans les prochains jours. »
  • Mr SALIOU GAYE: « La MUFFA a compris son rôle pour les femmes en offrant les services financiers et non financiers à travers des sensibilisations en organisant les tables rondes comme celle de ce jour. »


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