Conseil d’Administration de l’AMC2.

Deux point étaient à l’ordre du jour, à savoir :

  • La communication du Parrain International sur l’avant-projet de règlementation en préparation par l’autorité de régulation ;
  • Et la présentation des vœux au Parrain International.

A l’entame de sa communication, le Parrain International a rappelé la genèse du mouvement MC2 (Mutuelle Communautaire de Croissance).  En effet, il s’agit d’une vision partagée depuis près de 30  ( trente ) ans dans le but de combattre par tous les moyens la pauvreté en milieu rural (les MC2) et urbain (les MUFFA). Il poursuit que le modèle MC2 est avant tout une philosophie qui consiste à

–  Rester soi-même, digne et respecté ;

–  Se prendre en charge soi – même à travers un plan minutieux visant la création des richesses ;

–  La volonté d’être utile à autrui

–  La responsabilité de participer à la construction de son pays…

Dr Paul K. Fokam a relevé quelques 04 (quatre) articles de l’avant – projet qui posent problème aux Etablissement de Microfinance de 1ère catégories (EMF) et pourraient être des freins à la politique d’inclusion financière voulue par le Chef de l’Etat, à savoir :

  • L’imposition de la forme juridique « coopérative » ;
  • L’exigence de se constituer en réseau ;
  • L’exigence du capital minimum ;
  • L’exclusion des hommes politiques.

C’est ainsi que l’avant – projet s’écarte à la fois de la logique de régulation de la microfinance dans d’autres pays – et de la nécessité d’intégrer les us & coutumes dans le processus de création de la richesse en milieu rural. Pour cela, il plombe toute  initiative d’innovation, facteur de survie du mouvement et surtout de l’enrichissement des plus défavorisés ; car la création de richesse dans une société en général et en milieu pauvre en particulier ne peut s’opérer en marge de l’innovation. Elle ne peut non plus prospérer avec une surrèglementation.

Les normes n’étant pas une panacée, méritent d’être infléchies pour épouser les exigences de chaque contexte ; il est souhaitable qu’elles respectent les réalités sociales  et les spécificités culturelles de chaque milieu, d’où « A contexte spécifique, règlementation spécifiques ».

S’agissant de la mise à l’écart des organes élus, des personnalités politiques,  Dr Paul K. Fokam répond que ce sont les élites qui ont les moyens financiers et humains  et  sont les piliers de notre réseau. Or la rareté de ces moyens en zone rurale fait que ce sont les élites qui sont les pivots pour impulser le développement. D’où la question « pourquoi interdire aux EMF ce qu’on tolère aux autres institutions financières ? ».

Les MC2 ont adopté la forme associative à cause de sa souplesse propice à l’innovation et à l’intégration des us & costumes. Alors que la forme coopérative est régie par le droit international et ne correspond  pas à notre modèle qui veut que :

en se mettant ensemble, les communautés rurales mutualisent leurs moyens pour créer les activités génératrices des revenues et lutter contre la pauvreté.

Si cette loi venait à être  adoptée en l’état, ce sera toute l’économie de la sous-région  qui va subir le contrecoup et le désespoir va regagner  les populations.

Après ce brillant éclairage, les administrateurs  de l’AMC2 ont exprimé leur satisfaction et leur inquiétude quant ‘à l’avenir de leurs structures qui sont les leviers de développement de leurs communautés respectives, après la mesure fiscale incompréhensive d’assujettir les EMF de 1ère catégorie   à l’impôt sur le revenu (IS).



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